SANS EMPLOI

Vite vite, il faut que je vous parle de ma recherche d'emploi avant de trouver un travail génial, qui rendra sans raison d'être ma principale quête du moment, le seul sujet susceptible de générer un peu de suspense - donc du trafic - sur mon blog.

Chercher du travail, c'est épuisant, physiquement (on a les yeux qui piquent à force de lire des annonces sur internet), et psychologiquement. J'en ai déjà donné un exemple, mais c'est loin d'être tout !

On râle souvent parce que les recruteurs cherchent le candidat parfait, et que ce n'est jamais nous. On peut se rassurer en se disant que ce n'est jamais vraiment personne : 10 ans d'expérience, mais moins de 30 ans, mais avec déjà 3 ou 4 enfants pour être sûr qu'on ne se mettra pas en congé maternité (d'ailleurs, le candidat parfait est même plutôt un homme), avec un bac +5, mais qui accepte d'être payé au smic...

On râle aussi parce qu'on ne trouve pas l'offre d'emploi idéale : un job super passionnant, mais en temps partiel pour profiter de sa famille, mais quand même payé une fortune, à 5 minutes à pieds de notre maison à la campagne avec un grand jardin et la mer et la montagne pas trop loin (ah non, ça c'est une autre ambition), et avec des responsabilités mais pas trop stressant non plus.

Et puis quand on trouve une offre intéressante, c'est-à-dire qui réunit grosso modo tous les critères (on est à peu près qualifié pour le job, le poste a l'air sympa, et les conditions de travail sont plutôt favorables), on postule en se frottant les mains, puis on attend...

D'abord on se projette, on se demande comment on va s'habiller pour aller travailler, on fait son itinéraire sur mappy pour aller de la maison au boulot, et on calcule combien de temps ça nous prendrait pour rentrer en passant prendre le Petit chez la nounou et en faisant un détour par le supermarché pour faire quelques courses, et puis on feuillette le catalogue d'ikéa pour faire la liste de ce qu'on va s'acheter avec son salaire mirobolant, et on se demande si on pourra quand même prendre des vacances la première année. On en arrêterait presque de postuler à de nouvelles offres. Presque.

Et puis, la réponse ne venant pas, on commence à se demander si on est vraiment qualifié pour le job, on essaie de se rassurer en se créant un faux profil employeur sur le site du Pole Emploi ou de l'Apec pour voir combien de chercheurs d'emploi ont le même profil, et ça ne nous rassure pas du tout.

On dépérit. On se dit qu'on est bon à rien et que ça ne sert pas à grand chose de chercher du travail parce qu'on est sûr que personne ne nous en donnera jamais.

Et puis on a un coup de fil pour nous proposer un entretien (1 fois sur 20, c'est mon ratio pour le moment). Le cœur s'emballe, on regrette de s'être rongé les ongles jusqu'à l'os, on se demande comment on va s'habiller pour l'entretien, on révise, on fait des dialogues imaginaires dans sa tête avec son futur boss et dans sa tête on est toujours absolument génial, drôle, spirituel, et surtout convainquant.

Et puis... et puis ensuite je ne sais pas.

J'ai mon premier entretien demain à 10h.

Wich me luck.

Comments

[Aurélie]

Merci !

[nimoc]

je croise les doigts ! bises