Toute première fois, toute toute...
Parce que c'était inclus dans le package et qu'il fallait bien qu'elle arrive, parmi d'autres dommages collatéraux à mon nouveau statut, j'ai enfin vécu ma toute première fête des mères. Pas de collier de nouilles, ni même d'empreinte de main, je suis un peu déçue à ce niveau là, je comptais sur la nounou. Mais le Grand le Petit a assuré. A sa maman geek mais néanmoins fashion, il a déniché une souris-liberty, qui ne vibre pas, mais fait de la lumière.
C'est assez étrange, ce concept de fête des mères. Un peu comme tout ce qui se rapporte à la maternité, ça s'ajoute à la vie, alors qu'au fond on est la même personne, avec juste plus d'emmerdes, plus d'amour, et plus de responsabilités (oh ! oui... psychanalisez-moi !).
C'est un peu comme un deuxième Noël, parce qu'on aurait été très, très sage, et qu'il faut bien ça pour faire passer la pilule : oui, on sait que vous ne dormez plus, oui, vous avez des tâches de vomi sur vos fringues et vous ne vous en rendez compte qu'en arrivant au travail, oui, vous répétez 100 fois par jour que non, il ne faut pas s'approcher du chat, et oui vos moments de pause sur le canapé commencent tous par le running gag "je-m'asseois-sur-sophie-la-girafe-et-ça-fait-pouët", MAIS, on vous fête pour ça. Et nous on n'en demande pas plus, par dessus le marché.
Toute notre vie nous recevrons un cadeau, un dimanche de mai. Nous chérirons ces 3 paquerettes sans tige cueillies dans le jardin (les coquetiers font de bons vases pour ce type de bouquet), offertes avec un joyeux "bonne fête maman" et la certitude que c'est le cadeau le plus formidable du monde. A l'adolescence, quand le cadeau ne viendra pas, et que même souhaiter bonne fête leur arrachera la bouche, nous ne reprocherons pas à nos enfants d'être de sales petits morveux ingrats, nous prendrons sur nous (car être mère, c'est avoir l'esprit de sacrifice, parait-il), nous nous moquerons gentiment d'eux et du moment où ils nous récitaient des poèmes dans lesquels nous étions la plus belle des mamans, tout en pleurant en cachette sur notre album collector de cartes décorées avec des gommettes.
Voir le sourire de plaisir de son enfant à qui on promet qu'on va apporter au bureau sa boite à camembert peinte pour y ranger ses trombones, ça n'a pas de prix. Enfin, je crois. Il faut en profiter. Et puis, papa, il peut bien aider à choisir un cadeau bonus. Et s'il se débrouille bien, il offre à maman deux places de concert, et hop ! ni vu ni connu il se fait plaisir par la même occasion (hé hé, Manu Katché et Bobby McFerrin dans les Jardins de la Fontaine de Nîmes, c'était trop bon !). Il est malin, ce papa.
Sur ces considérations, je m'en vais utiliser ma souris pour faire les soldes en lignes sur vertbaudet et dpam, il faut bien se faire un peu plaisir entre deux fêtes des mères.